Présentation :

Les massacres de Charlie Hebdo et du 13 Novembre ne sont pas des gestes isolés ou des actes de folie. Ils s’inscrivent dans une démarche réfléchie et sont le fruit d’une stratégie qui a fait ses preuves de l’autre côté de la Méditerranée et qui vise à anéantir la démocratie.
Cette idéologie a un nom : l’islam politique.

Ceux qui ont donné l’ordre d’exécuter les caricaturistes de Charlie sont les mêmes qui ont fait assassiner Tahar DJAOUT, premier journaliste martyr d’Algérie, qui ont lancé la fatwa contre l’écrivain anglo-indien Salman RUSHDIE ou qui ont commandité l’attentat contre le grand homme de lettres égyptien Naguib MAHFOUZ.

Ils sont nourris de la même détestation de toute pensée libre, de la même aversion pour la connaissance, la culture et les arts, de la même révulsion morbide pour la vie, l’amour, le rire.

Ce qui est nouveau, c’est l’expansion de ce phénomène en Europe et en Amérique.
Ce virus mortel se nourrit des incohérences et des contradictions des États occidentaux aussi bien que des complaisances, voire des complicités de certaines élites démissionnaires toujours promptes à excuser les assassins et à accabler les victimes. Alors, il est temps d’agir. Il faut défendre fermement ce que nous avons de plus cher en démocratie : la liberté de conscience et la liberté d’expression.

Il faut redire que critiquer ou rire de l’islam ne relève pas du racisme, et que seule la laïcité peut assurer la coexistence des croyants de toutes confessions et des non-croyants. C’est à ce sursaut salutaire que nous invite Djemila Benhabib.

Djemila BENHABIB est née en Ukraine d’une mère chypriote grecque et d’un père algérien. Elle a grandi à Oran. Très tôt, elle prend conscience de la condition subalterne des femmes de son pays et s’installe au Québec en 1997. Elle est l’auteure de « Ma vie à contre-Coran » (Prix des Écrivains francophones d’Amérique en 2009), des « Soldats d’Allah à l’assaut de l’Occident » (H&O, 2012) et de « L’automne des femmes arabes » (H&O, 2013).

Elle a reçu le « Prix international de la laïcité » en 2012 des mains de Charb, décerné par le Comité Laïcité République.